La Princesse de Clèves de Mme de La Fayette
Bonjour à tous, et tout d'abord, puisque c'est une coutume, bonne année ! J'en profite pour vous souhaiter du bonheur et aucun problème pour l'année à venir... Etc. Oui, etc., parce que j'ai jamais vraiment compris ce genre de tradition, de fêter le passage d'une année à une autre, j'en ai déjà parlé longuement avec plusieurs personnes. Enfin, je dis ça, mais il y a tout de même un point positif, c'est que ça donne une occasion de plus dans l'année de faire des fêtes. A ce propos, je remercie particulièrement Scarlett pour sa soirée d'hier, c'était vraiment sympa !
Bref, si vous lisez le titre des articles avant de lire l'article lui-même, vous devez vous poser la question de savoir pourquoi ej vous dis ça, alors que je vais parler d'un bouquin. Bah c'est simplement comme ça, en guise d'introduction à ce nouvel article. Je vous avais dit que j'allais vous parler un peu plus de lecture, d'ailleurs j'ai déjà commencé il y a un certain temps avec l'article sur l'excellent Grand Meaulnes, et je continue maintenant avec La princesse de Clèves. La plupart des gens qui l'ont lu ne l'ont pas aimé, à ma connaissance, et vont se dire "mais qu'est ce qu'il nous fait?". Eh bien, j'ai remarqué récemment que dans la plupart des blogs qui parlent un peu de littérature, on ne fait que conseiller des livres. Personnellement, je trouve aussi important de dire ceux qui vous ont laissé indifférents ou même ceux qui vous ont complètement fait chier.
Ma note :
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Pour la petite présentation, ce livre a été écrit par Mme de Lafayette en 1678, sous un pseudonyme. L'action se déroule un siècle avant, en 1558, et parle principalement de sentiments amoureux et de ce qui s'ensuit généralement... Il est considéré par certains comme le premier roman moderne. Il est vu comme un roman d'analyse, car on y décrit les sentiments amoureux et ses conséquences avec précision... Marie-Madeleine Pioche de La Vergne de son vrai nom, elle passe son enfance près de la cour du Roi, et entourée de littéraires qui lui donnent le goût et l'envie de l'écriture. -
Je crois devoir à voter attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments, et de vous les laisser voir tels qu'ils sont. Ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître ; néanmoins je ne saurais vous avouer sans honte que la certitude de n'être lpus aimée de vous comme le je suis me paraît un si horrible malheur que, quand je n'aurais point des raisons de devoir insurmontables, je doute si je pourrais me résoudre à m'exposer à ce malheur. Je sais que vous êtes libre, que je le suis, et que les choses sont d'une sorte que le public n'aurait peut-être pas sujet de vous blâmer, ni moi non plus, quand nous nous engagerions ensemble pour jamais. Mais les hommes conservent-ils la passion dans ces engagements éternels ?
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Je crois devoir à voter attachement la faible récompense de ne vous cacher aucun de mes sentiments, et de vous les laisser voir tels qu'ils sont. Ce sera apparemment la seule fois de ma vie que je me donnerai la liberté de vous les faire paraître ; néanmoins je ne saurais vous avouer sans honte que la certitude de n'être lpus aimée de vous comme le je suis me paraît un si horrible malheur que, quand je n'aurais point des raisons de devoir insurmontables, je doute si je pourrais me résoudre à m'exposer à ce malheur. Je sais que vous êtes libre, que je le suis, et que les choses sont d'une sorte que le public n'aurait peut-être pas sujet de vous blâmer, ni moi non plus, quand nous nous engagerions ensemble pour jamais. Mais les hommes conservent-ils la passion dans ces engagements éternels ?
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Résumé :
A la cour de Henri II, les hommes et femmes de la cour rivalisent d'élégance et de galanteries pour plaire au sexe opposé et devenir les amants et maîtresses d'hommes et femmes déjà mariés, voyez déjà combien ce bouquin peut être moral. Mlle de Chartres, seize ans, paraît pour la première fois à la cour et tout le monde est impressionné par sa beauté sans pareille. Elle, un peu nunuche, se marie avec le premier péquenot venu ; M. de Clèves, qui l'aime éperdument mais qu'elle n'aime pas spécialement. Peu après, à la cour, la Princesse de Clèves verra apparaître le duc de Nemours, un jeune homme célibataire, la passion naît immédiatement entre eux... Et c'est là que les problèmes commencent, entre les sentiments de la jeune femme et les devoirs qu'elle pense avoir envers son mari et envers la mémoire de sa mère, qui lui a inculqué des valeurs morales fortes. Résumé complet (Attention, spoilers) :
Ainsi, après s'être marié, Mlle de Chartres devenue nouvellement Mme de Clèves, rencontre le duc de Nemours à la cour. Cet homme, à ses yeux l'homme le plus parfait qui puisse exister, fait naître en elle un amour des plus puissants. Dans le même temps, Mme de Chartres décède après avoir enseigné à sa fille toute la morale amoureuse, en sachant qu'il faut rester fidèle à son compagnon jusqu'à sa mort sans avoir d'amant, contrairement aux autres femmes de la cour. Elle conjure sa fille de lutter contre l'amour coupable que lui inspire cet homme.
Elle décide de s'éclipser de la cour et de partir à la campagne, pour ne plus voir le duc de Nemours. Mais elle y pense sans arrêt, de plus, une fois que la période du deuil de sa mère est passée, il semble étrange qu'elle reste à l'écart de la cour, elle est ainsi contrainte d'y revenir, sinon elle aurait pu éveiller les soupçons.
Au moment même où elle revoit le duc de Nemours, elle comprend qu'elle n'est pas guérie de son amour pour lui, mais décide de respecter la dernière volonté de sa mère et de ne pas y céder.
Une lettre qu'une amie de Mme de Clèves lui a porté et qu'elle croit être du duc de Nemours fait connaître à Mme de Clèves la jalousie. Elle est rongée par le mal et pourtant n'a pas même été la maîtresse de Nemours. Elle découvre finalement que Nemours n'a aucune liaison avec une femme et qu'il n'aime qu'elle.
Suite à encore maintes péripéties comptant maintes et maintes tentations pour la princesse, cette dernière, à la mort de son mari, qui croyait qu'elle l'avait trompée et qui en fut tombé malade, décide de ne jamais céder à la tentation, malgré sa propre attirance pour le duc de Nemours. ELle se retirera dans les Pyrénées et passera du temps dans un couvent, et aura ainsi respecté les valeurs inculquées par sa mère.
Elle décide de s'éclipser de la cour et de partir à la campagne, pour ne plus voir le duc de Nemours. Mais elle y pense sans arrêt, de plus, une fois que la période du deuil de sa mère est passée, il semble étrange qu'elle reste à l'écart de la cour, elle est ainsi contrainte d'y revenir, sinon elle aurait pu éveiller les soupçons.
Au moment même où elle revoit le duc de Nemours, elle comprend qu'elle n'est pas guérie de son amour pour lui, mais décide de respecter la dernière volonté de sa mère et de ne pas y céder.
Une lettre qu'une amie de Mme de Clèves lui a porté et qu'elle croit être du duc de Nemours fait connaître à Mme de Clèves la jalousie. Elle est rongée par le mal et pourtant n'a pas même été la maîtresse de Nemours. Elle découvre finalement que Nemours n'a aucune liaison avec une femme et qu'il n'aime qu'elle.
Suite à encore maintes péripéties comptant maintes et maintes tentations pour la princesse, cette dernière, à la mort de son mari, qui croyait qu'elle l'avait trompée et qui en fut tombé malade, décide de ne jamais céder à la tentation, malgré sa propre attirance pour le duc de Nemours. ELle se retirera dans les Pyrénées et passera du temps dans un couvent, et aura ainsi respecté les valeurs inculquées par sa mère.
Ce que j'en pense :
A vrai dire, c'est difficile de juger ce bouquin. Je l'ai lu par obligation, bien évidemment - en effet, j'ai appris que la plupart des lycéens sont passés par ce bouquin - et non pas par plaisir, ce n'est pas le genre de littérature que j'affectionne particulièrement. Alors je m'y suis mis un peu à contre-cœur, et j'avoue que ça n'a pas été facile, surtout au début. L'écriture plutôt difficile, le sujet ennuyeux à mourir, avec une succession de description de Comtes, de Duchesses, de Princesses et de Ducs, de Roi et Reines, à mourir d'ennui. Peu à peu, l'histoire commence à se centrer sur les trois personnages principaux, à savoir M. et Mme de Clèves ainsi que M. de Nemours, et on arrive à suivre le fil de l'histoire, puisqu'on y est bien obligés. Au fil de l'histoire, de la douleur et de la situation inextricable de cette femme, de l'incompréhension de M. de Nemours et des soupçons, justifiés ou non, de M. de Clèves, on arrive, en tout cas, je suis arrivé à ressentir une certaine sympathie pour ces personnages, un certaine empathie m'a envahi vis à vis de la douleur réciproque de ces personnages. Attention, je ne dis pas que cela m'a réellement passionné, mais lorsqu'on s'y plonge, on s'aperçoit que Mme de La Fayette a au moins réussi cela : décrire des sentiments avec une précision suffisante pour permettre au lecteur de les ressentir au travers des mots, souvent par le biais, c'est vrai, d'hyperboles diverses et parfois trop nombreuses.
En somme, je dirais que l'écriture relativement ancienne de ce livre peut être une contrainte de lecture car on est parfois contraint de relire la phrase pour la comprendre dans ledit contexte ; mais cette même écriture, si on la saisit bien, peut être un point positif car on ressent l'ancienneté de l'écrit. L'histoire n'est pas en elle-même fascinante, on l'aura compris, mais l'important résidant dans la précision des sentiments, elle parvient quand même à faire passer quelque chose. Ma note me semble justifiée, car sans certainement être une perle de littérature, c'est un livre qui donne plus qu'on ne peut le supposer au premier abord.
En somme, je dirais que l'écriture relativement ancienne de ce livre peut être une contrainte de lecture car on est parfois contraint de relire la phrase pour la comprendre dans ledit contexte ; mais cette même écriture, si on la saisit bien, peut être un point positif car on ressent l'ancienneté de l'écrit. L'histoire n'est pas en elle-même fascinante, on l'aura compris, mais l'important résidant dans la précision des sentiments, elle parvient quand même à faire passer quelque chose. Ma note me semble justifiée, car sans certainement être une perle de littérature, c'est un livre qui donne plus qu'on ne peut le supposer au premier abord.